Depuis le Mercredi des Cendres, nous sommes entrés dans le temps de carême qui nous prépare à la réconciliation pour célébrer à Pâques les mystères de Notre Salut renouvelant ainsi la grâce de notre baptême. Ce temps, nous le savons est le temps de la pénitence et les scrutins pénitentiels que nous vivons ces 3 dimanches avec nos catéchumènes, nous le rappellent. Mais notre Carême chrétien insiste moins sur les pénitences dans leur multiplicité – sans les ignorer ou les mépriser -, que sur la pénitence comme un chemin, un parcours, une durée, un pèlerinage qui demande constance, persévérance et fidélité.
Mais au milieu du chemin, le IVe Dimanche qui arrive nous remet devant les
yeux l’essentiel, à savoir le but du chemin, Pâques. Il nous exhorte à la joie
comme l’indique son nom « Laetare. » qui est tirée du livre d’Isaïe (66, 10.11),
« Laetare Jerusalem : et conventum facite omnes qui diligitis eam : gaudete
cum laetitia, qui in tristitia fuistis : ut exsultetis, et satiemini ab uberibus
consolationis vestrae. » « Réjouis-toi, Jérusalem ! et rassemblez-vous, vous
tous qui l’aimez : soyez dans le bonheur réjouissez-vous avec allégresse, vous
qui avez été dans la tristesse : vous pouvez bondir de joie et vous rassasier du
lait de consolation qui est pour vous. ». C’est pour cela que ce dimanche, les
ornements sont de couleur rose, c’est-à-dire un violet qui s’illumine de blanc.
Le blanc est celui de la fête de la Résurrection qui illumine le violet de notre
pénitence, pour rappeler le sens, la raison de cette pénitence.
P. Jean-Marie