Après l’inscription dans la constitution du droit à l’avortement
annoncée par le Président de la République comme "l’entrée d’une nouvelle liberté garantie dans la Constitution", voici le projet de la loi sur la fin de vie présenté à nouveau par le Président de la République comme "une loi de fraternité, une loi qui concilie l’autonomie de l’individu et la solidarité de la nation« , rajoutant que »les mots ont de l’importance".
Et justement, parce que les mots ont de l’importance, je souscris à ce
que répond Mgr de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques
de France, lorsqu’il dit : « Appeler “loi de fraternité” un texte qui ouvre le
suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie ». Et il ajoute avec raison « Ce
qui est annoncé ne conduit pas notre pays vers plus de vie, mais vers la mort
comme solution à la vie. Je l’ai dit comme beaucoup d’autres et je le redis : les
Français n’envisageraient pas de la même manière la fin de vie si les soins
palliatifs étaient chez nous une réalité pour tous partout, comme le voulait la
loi dès 1999. Ces derniers temps, non seulement rien n’a été fait pour apporter
des soins palliatifs là où il n’y en a pas, mais les moyens de plusieurs services
existants ont été réduits encore. C’est cela la vérité ».
En ce temps de carême, et maintenant à quelques jours de la Semaine
Sainte où nous sommes appelés à vivre en communion plus intime avec la
Passion de notre Seigneur et la compassion avec tous les souffrants, comment
ne pas réagir à tout ce qui dans notre société actuelle va à l’encontre de cette
compassion au nom d’un égoïsme qui se cache sous les mots de « liberté » et de
« droit ».
P. Jean-Marie